Je ne compte plus le nombre de fois oĂč jâai terminĂ© une journĂ©e en me disant :
« Jâai Ă©tĂ© occupé⊠mais est-ce que jâai vraiment avancĂ© ? »
Comme dirigeant et coach, jâai longtemps Ă©tĂ© pris dans cette spirale oĂč je rĂ©pondais Ă tout, tout le temps â sans jamais avoir le sentiment dâĂȘtre pleinement maĂźtre de mon temps.
Et un jour, jâai comprisâŻ: le temps est une ressource comme une autre⊠et il se gĂšre comme un budget.
Depuis que je lâaborde ainsi, jâai gagnĂ© en clartĂ©, en Ă©quilibre et en impact. Et, trĂšs concrĂštement, jâai rĂ©cupĂ©rĂ© 7 heures par semaine â sans rallonger mes journĂ©es. Voici comment.
Je me fixe réguliÚrement des objectifs ambitieux. Mais à une certaine époque, je ne prenais pas toujours le temps de planifier les activités nécessaires pour les atteindre.
Aujourdâhui, jâen ai fait un rĂ©flexe : si une action me rapproche dâun objectif important, je la planifie tout de suite dans mon agenda.
Et je le fais avant que les urgences, les imprĂ©vus ou les distractions ne viennent sâimposer.
En creusant les donnĂ©es, jâai rĂ©alisĂ© que je nâĂ©tais pas seul Ă perdre du temps inutilement. Voici ce que rĂ©vĂšlent certaines Ă©tudes canadiennes :
Plus de 50âŻ% des travailleurs canadiens dĂ©clarent que le stress financier nuit Ă leur concentration.
Ils consacrent en moyenne 3 h par semaine à gérer ces enjeux⊠sur leur temps de travail.
69âŻ% des employĂ©s rapportent des signes de burnout.
Et lâabsentĂ©isme liĂ© au stress coĂ»te 16,6 milliards $ par an aux entreprises canadiennes.
Ajoutons à ça les interruptions fréquentes (notifications, appels, suivis), et on comprend vite pourquoi on finit la semaine sans avoir touché à ses priorités.
La matrice dâEisenhower. Je la connaissais. Mais je ne lâutilisais pas vraiment.
Le jour oĂč jâai dĂ©cidĂ© de lâappliquer sĂ©rieusement, jâai compris pourquoi mes journĂ©es dĂ©bordaient :
Quadrant | Type de tĂąche | Action |
---|---|---|
I | Urgent et important | à faire immédiatement |
II | Important mais non urgent | à planifier et protéger |
III | Urgent mais peu important | à déléguer |
IV | Ni urgent ni important | à éliminer sans pitié |
En classant mes activitĂ©s, jâai dĂ©couvert que plus de la moitiĂ© de mon temps partait dans les Quadrants III et IV. Des urgences qui nâen sont pas vraiment. Des tĂąches que jâaurais dĂ» dĂ©lĂ©guer. Des sollicitations qui nâavaient rien Ă faire dans mon horaire.
Voici les ajustements que jâai apportĂ©s, et qui mâont permis de reprendre le contrĂŽle :
Je planifie mes priorités de la semaine chaque lundi matin, en lien direct avec mes objectifs.
Je bloque des périodes de Deep Work (1h30 sans interruption, téléphone éteint, notifications coupées).
Je délÚgue ce qui est important mais répétitif, ou qui ne requiert pas mon expertise.
Je dis non Ă ce qui nâapporte pas de valeur rĂ©elle.
Et surtout, je fais de mon agenda un outil stratégique, pas un simple fourre-tout.
Ces ajustements mâont permis de rĂ©cupĂ©rer plus de 7 heures par semaine.
Pas parce que je travaille plus. Mais parce que je perds moins de temps sur le superflu.
Jâai remplacĂ© le «âŻje manque de tempsâŻÂ» par «âŻje choisis mieux oĂč je le metsâŻÂ».
Câest une posture. Un choix de leadership. Et une forme dâengagement envers moi-mĂȘme.
Voici un plan simple pour commencer dĂšs cette semaine :
Ătape | Action |
---|---|
đŻ | Clarifie ce que tu veux vraiment accomplir |
đ | Planifie ces actions dans ton agenda en prioritĂ© |
Ⳡ| Bloque des périodes de travail concentré |
đ€ | DĂ©lĂšgue ce que dâautres peuvent faire Ă 80 % aussi bien |
â | Ălimine ce qui te fait perdre du temps sans crĂ©er de valeur |
đ | Revois ton plan chaque semaine, avec luciditĂ© et courage |
Aujourdâhui encore, je me laisse parfois happer. Mais jâai acquis une boussole :
si mon temps est mal utilisé, je le ressens rapidement dans ma clarté, dans mon stress⊠et dans la qualité de mes décisions.
Alors je me recentre. Je recadre. Et je me rappelle que :
Le leadership commence dans lâagenda.
Et chaque minute protégée est une minute regagnée pour ce qui compte vraiment.