Le 22 août dernier, j’ai vécu une étape que je n’avais jamais anticipée si tôt dans ma vie : le remplacement complet de ma hanche droite. L’opération, qui a duré environ 2h15, s’est déroulée à merveille. Grâce à ma bonne condition physique et à mon âge encore relativement jeune, j’ai eu la chance de rentrer à la maison le jour même.
J’étais soulagé. Mais je ne me doutais pas encore à quel point le vrai défi ne serait pas l’opération… mais bien la convalescence.
Le choc du ralentissement
Depuis plus d’une semaine, je me retrouve dans une réalité qui ne m’est pas familière : marcher uniquement avec une marchette, rester immobile la plupart du temps, ne pas pouvoir conduire pendant six semaines. Je dois respecter les recommandations de mon orthopédiste à la lettre si je veux m’assurer d’une récupération complète.
Le contraste avec mon rythme de vie habituel est immense. Moi qui suis habitué à avancer vite, à multiplier les projets, à atteindre mes objectifs, je me sens soudainement… inutile. Même si je sais que c’est temporaire, le sentiment est là.
Entre repos et ambition : un équilibre fragile
Au départ, les antidouleurs m’ont aidé à passer la première semaine, mais ils m’ont aussi plongé dans un état étrange, presque passif. Peu à peu, en les réduisant, j’ai commencé à retrouver mes repères… et mes questionnements.
Comment concilier cette obligation de repos avec mes ambitions personnelles et professionnelles? Comment accepter de mettre en pause mes objectifs sans avoir l’impression de reculer?
C’est ce dilemme intérieur que je vis au quotidien : d’un côté, la discipline de prendre soin de moi; de l’autre, la peine de voir mes projets ralentir.
Transformer la convalescence en apprentissage
Peut-être que ce que je traverse, c’est une leçon déguisée. J’apprends que le repos est aussi un investissement. Que ralentir, ce n’est pas abandonner, mais préparer le terrain pour revenir plus fort.
J’essaie d’accueillir ce temps comme une opportunité :
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Une opportunité de réévaluer mes priorités.
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Une opportunité de pratiquer la patience (un défi pour moi!).
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Une opportunité de développer une nouvelle forme de résilience, différente de celle que j’ai bâtie dans mes projets et mes défis sportifs.
En d’autres mots, je transforme ma convalescence en un objectif en soi : guérir pleinement pour ensuite pouvoir retrouver mes ambitions avec énergie et clarté.
Et toi?
Peut-être que tu vis, ou as déjà vécu, une situation semblable : un arrêt forcé, une blessure, une maladie, ou tout simplement un moment où la vie t’a obligé à lever le pied.
Comment as-tu vécu ce ralentissement? As-tu réussi à le transformer en apprentissage?
👉 Je crois qu’il est essentiel de se rappeler que nos objectifs ne disparaissent pas simplement parce qu’on prend une pause. Ils attendent patiemment qu’on soit prêt à les reprendre. Et parfois, la meilleure façon d’aller plus loin… c’est d’accepter de s’arrêter un instant.
